odk strophes.



nostalgique d'un étang perdu
d'un or fondu pour la simple raison
que la vie prend son court
que la vie perd son temps


et c'est là que vivent nos peurs
misérables puces
et c'est là que suivent nos coeurs
peu sûrs de leurs droits

où en es tu de ton bonheur qui déborda
comme un ouragan imprévu
sans but
comme d'occuper l'espace
comme d'occuper le temps
sans aucun secours
à demi-voix

soudain aux piqures de rappel
soudain mon corps se rappelle
à qui j'ai l'honneur de penser

tourbillon sans but
orgie de mots
lutte sans merci
les grands fonds s'ouvrent
effluves de bonheur
où en est l'amour
le druide s'interroge
sans aigreur aucune
il pose une question
au buste de l'écrivain
qui sourit bêtement sûr de soi

nos patins glissants lorgnent sur le plancher
dur plancher de l'insondable
je t'aime j'en suis sûr
je t'aime j'en suis saoul
qu'accélère le temps qu'il faut
un homme épanoui en vaut deux
vivre sans fond passer l'instant
dans une ellipse le vent me fauche
aucun souvenir n'est étanche.

odk manifeste.